jeudi 4 décembre 2014

Sous l'eau à Raiatea

Raiatea est une île relativement grande (100km de circonférence par la route).  Sa sœur, Tahaa, un peu plus petite, est située à quelques kilomètres seulement, et les deux îles partagent le même lagon. Pourquoi avoir choisi d'inclure cette île-là sur notre itinéraire ? Eh bien, nous souhaitions faire une étape intermédiaire avant d'aller à Maupiti. Nous avons fortement hésité entre Raiatea et Huahine, toutes deux situées plus ou moins à mi-distance depuis Tahiti. Le guide ne nous a pas beaucoup aidé, car, à la lecture de celui-ci, on avait l'impression qu'en termes de taille, d'ambiance, d'activités possibles, les similitudes étaient grandes... (que ceux qui connaissent ces deux îles et leurs caractéristiques propres me pardonnent).
Le choix de Raiatea a donc avant tout été pratique : de nombreux vols la desservent.

Ayant réservé pour cinq nuits dans une petite pension, nous avons été accueilli par Bruno, d'une très grande gentillesse, mais un peu désolé pour nous au vu des conditions météo. En effet, nous avons essuyé (c'est bien le mot) le premier jour de nombreuses averses, qui ont restreint nos activités à un peu d'école, et à un aller-retour à l'épicerie du coin... Ensuite, une petite amélioration (moins de pluie, mais un ciel encore gris), nous a permis de passer un après-midi sur un motu. C'est assez sympa : une pirogue vous dépose sur ce petit îlot, entretenu par la commune (présence de vestiaires, douches, toilettes) et couvert d'une cocoteraie. Là, absolument seuls, nous nous sommes adonnés aux joies du snorkelling, en zieutant les nombreux poissons qui passaient par là, et à celles (si l'on peut dire) de l'ouverture des noix de coco. Ayant repéré une noix assez fraîchement tombée de l'arbre (c'est-à-dire, pas encore bouffée par les crabes, et qui faisait un bruit de "glou-glou" encourageant), je me suis mis en tête de l'ouvrir... à mains nues, puisque je n'avais rien emporté. Au bout d'une heure (!), et en m'aidant de l'arête d'un bloc de béton sur la plage, j'avais à peu près réussi à enlever la protection fibreuse externe (très épaisse et très résistante, c'est du moins mon avis perso). Par contre, j'ai préféré attendre notre retour à la pension pour ouvrir la noix elle-même et récupérer proprement l'eau de coco. Pour cela, un tire-bouchon s'est révélé très efficace !

Tandis que leur père se demande comment faisaient les polynésiens, qui ne connaissaient ni le métal, ni le... bloc de béton, pour ouvrir leurs noix de coco, les filles patientent !

Du coup, elles se sont adonnées au dressage des quatre fauves de l'île, des petits chats de poche !

Victoire ! La noix est ouverte ! Plus qu'à passer encore une heure pour décoller cette fichue chair blanche, fixée à la superglue sur la coque !


Le temps continuant à s'améliorer, nous avons pris le lendemain une voiture de location (que nous avons rendu pour une fois sans rayures !),  afin de faire le tour de l'île. Celle-ci est très tranquille, si l'on excepte la place du marché en semaine, et la route côtière offre de beaux points de vue. A côté du lagon, un ensemble de grands marae rappelle que Raiatea occupait une place de choix dans les affaires politiques et religieuses de l'archipel.

La chaleur (et l'humidité !!) de la Polynésie en fait aussi un paradis pour les végétaux, qui profitent bien, comme on le voit ici, avec Iris pour donner l'échelle...

Dans la grisaille encore assez présente, cette pirogue apportait une touche de couleur bienvenue

Image d'Epinal : l'îlot avec trois palmiers qui poussent dessus

De nombreuses constructions sur pilotis parsèment le lagon. Elles abritent les fermes perlières.

Nous avons bien aimé le style des bus (dont nous n'avons pas testé le confort), genre "camion avec un conteneur à passagers"


Mais les temps forts de notre séjour sur l'île resteront l'excursion que nous avons faite la veille de notre départ, et sur laquelle je reviendrai, mais aussi les deux premières plongées d'Iris ! J'avais vu, en effet, que le club local proposait des baptêmes de plongée sans limite d'âge, la bouteille étant portée, pour les plus jeunes, par le moniteur. Après un rapide sondage, j'ai compris que, si Norah affichait la prudence que nous lui connaissons, Iris était enthousiaste à l'idée de plonger. Arrivés tous les deux au club (tant qu'à faire, je plongeais moi aussi), j'ai été un peu surpris de voir que non seulement, du haut de ses cinq ans, Iris porterait sa propre bouteille, mais qu'en plus le baptême aurait lieu sur le récif, en mer, et non dans l'enceinte du lagon ! A mon retour sur le bateau, elle m'a cependant dit que tout s'était bien passé (à part quelques petits soucis de temps en temps pour équilibrer la pression des oreilles), et qu'ils étaient descendus à 4 mètres de profondeur, contre 2 mètres habituellement. Et évidemment, elle avait envie de recommencer !
Iris, toute équipée pour son baptême. Il ne lui manque que la bouteille.

L'excursion du dernier jour, quant à elle, qui a eu lieu autour de Tahaa, a consisté en une version un peu raccourcie de ce que propose habituellement la pension, puisque Iris et mois étions retournés plonger le matin. En substance, nous avons visité une ferme perlière, une plantation de vanille, et avons admiré un splendide jardin de corail. La difficulté de ce dernier résidait dans le courant assez fort qui y circulait, et qui nous a obligé d'ailleurs à remonter vers l'amont à pied, le long de la plage, pour ensuite se laisser porter jusqu'au bateau. Nous nous sommes fait quelques frayeurs avec Iris, au début, car le courant ne nous permettait pas de la porter facilement, tout en zigzagant entre les blocs de coraux (Muriel en garde quelques estafilades...) Et puis nous nous sommes aperçus que, équipée d'un masque et d'un tuba, instinctivement, elle arrivait très bien à nager et à se diriger dans les flots. Ouf, tout en gardant un œil sur elle, nous avons donc pu libérer le second pour profiter du spectacle : magnifique ! Quant à Norah, elle louvoyait à son aise...

Seuls passagers de la pirogue, nous étions à l'aise !

Transparents, les lagons polynésiens ? Oui !


Le ponton de la ferme perlière que nous avons visitée


Dans l'enceinte de la plantation de vanille : un autre exemple de plante qui se sent bien !

Les cheveux au vent, dans le camion qui nous a conduit de la pirogue à la plantation

Presque droit devant (mais un peu loin) : Bora-Bora



En quittant Raiatea : vue sur Tahaa à gauche de l'appareil...

...et sur Raiatea à droite. Dans les deux cas, les couleurs du lagon sont splendides !

Dernière escale polynésienne, d'où je vous écris : Maupiti !

A bientôt


Renaud

11 commentaires:

  1. je suis le prem's....A voir nos vahinés et découvrir les Terrrrribles aventures d'IRIS sous l'eau. Quelle nana...Nous allons sûrement en reparler tout à l'heure avec la Bariteau's Lted Cy à Nantes, histoire de vous ramener un stock complet de cartes de crédit...Bises, P'pa

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    1. Bravo, même si ce n'est pas un concours de vitesse (je vais peut-être décevoir du monde, mais il n'y a rien à gagner...)
      Je pense qu'Iris te racontera effectivement dans peu de temps tout ce que tu voudras savoir sur la plongée (et même BIEN plus encore...)
      Bises

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  2. Vous nous faites profiter de vos aventures dans le pacifique comme si on y était ! C'est vraiment super de voir Iris en "super" plongeuse...et Renaud face à la problématique de l'ouverture d'une noix de coco. Continuez de vous faire rêver . Mais c'est un peu frustrant compte tenu du temps qu'il fait en France.
    Bises à vous quatre.

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    1. Frustrant, frustrant... C'est nous qui avons été frustrés : au vu du superbe automne que vous avez eu, pas moyen de frimer avec notre météo à nous pendant trois mois ! ;-)
      On vous souhaite quand même un bon courage et on pense bien à vous
      Bises
      Renaud

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  3. Heureusement que Jean-Claude m'a dit qu'il fallait faire mon "heure" de lecture ... je ne suis pas trop tard pour le "pensum" ! Super tant pour les infos sur vos activités (bravo Iris) que pour les photos !
    au passage une info entendue à Faut pas rêver l'autre jour : les "bus à conteneur à passagers" ça s'appelle des "trucks".

    bisous

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    1. Merci pour cette précision, Jean-Michel. Nous avons de notre côté à peu près complètement abandonné la télévision (ça aurait sûrement fait du bien à notre espagnol, en Amérique du Sud, mais tant pis), donc pas de Faut pas rêver pour nous... Du coup, nos connaissances sur les îles (et surtout celles où nous ne mettrons pas les pieds) restent assez incomplètes !
      A bientôt
      Renaud

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  4. Eh bien je vois que nous sommes battues aujourd'hui Fanfan et moi et c'est très bien mais c'est aussi parce que la publication est faite plus tard ...... Bravo à notre championne de plongée et merci pour toutes ces très belles photos qui, même si vous avez eu de la pluie, font rêver comparativement à la grisaille persistante du ciel parisien et aux températures fraîches.
    C'est vrai que vouloir ouvrir une noix de coco relève d'un véritable défi. Cela m'est arrivé une fois et il y a fort longtemps. Avant dans Paris on voyait des marchands qui vendaient des tranches de noix de coco depuis que je m'y rends un peu plus souvent je n'ai pas eu l'occasion d'en revoir. bonne fin de séjour en Polynésie à très bientôt et plein de tendresse

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    1. Finalement, alors que nous sommes à l'avant-veille de notre départ de Polynésie, nous n'aurons connu qu'une seule grosse journée de pluie (plus deux autres jours un peu "gris"). Ça aurait pu être bien pire, puisque nous sommes au début de la saison "humide", d'après les guides.
      On t'embrasse

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  5. Bravo à Renaud pour sa perseverence!! Mais on n'a pas eu le fin mot de l'histoire : est-ce qu'elle est était bonne au moins cette noix de coco?!!?! Bravo aussi à Iris, 4m de profondeur, ça rigole plus!! Vous avez du nager avec de jolis poissons, quand on voit la couleur de l'eau ça doit être plutôt agréable ! Encore de bien belles photos qui font rêver pendant qu'ici nous commençons à sortir les bonnets...
    Bises à tous les 4

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    1. Elle était succulente, cette noix (y compris l'eau de coco), même s'il nous a fallu deux soirs pour en venir à bout (j'ai même utilisé la fin, en la hachant, pour compléter une recette de poulet au lait de coco : très bon !)
      Pour les poissons, je regrette de ne pas avoir investi dans un appareil photo étanche. Mais je pense que de belle images resteront gravées dans nos têtes...
      Bises

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  6. Au vu de ton chrono pour l'épreuve de l'ouverture de la noix de coco, j'ai le regret de t'annoncer, Renaud, que tu n'es vraisemblablement pas prêt pour Koh-Lanta...
    Retentes ta chance...

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