Noir et blanc
Après avoir quitté Puerto Varas et ses intempéries, un court trajet en bus (à peine 4 heures 1/2...) nous a conduit sur l'île de Chiloe, à l'extrême sud du Chili "pré-patagonien". Une petite traversée en mini-ferry (capacité : une demi-douzaine de bus et/ou semi-remorques, plus quelques voiture), dans le vent et sous les nuages, et nous voilà dans la grande île, aux paysages furieusement européens. Ici, pas de désert, pas de volcans, pas de montagnes enneigées, ou de lacs immenses, mais de douces collines couvertes de pâturages.
Notre point de chute fut la capitale de l'île, la petite ville de Castro. La ville est construite en grande partie à flanc de colline (ça entraîne les mollets !) et certains de ses édifices, appelés
palafitos, sont bâtis en bord de mer, sur pilotis. La côte Est de l'île, bien abritée de la houle du Pacifique, autorise ce genre de construction. Par contre, le marnage est important, ce qui permet des vues assez variées au cours de la journée. Notre
hostal est aménagé dans un de ces
palafitos, avec une vue imprenable sur la mer qui compense bien la petitesse des chambres.
Nous consacrons le premier de nos deux jours sur l'île à une marche dans la Parque Nacional Chiloe, sur la côte Ouest. Il n'existe qu'un unique village sur cette côte, à proximité du parc. Notre journée se passe sous d'épais nuages, mais nous évitons la douche que nous faisait craindre cette profusion de nuées. Nous atteignons la plage, d'un sable aussi gris que le ciel. Du coup, la mer apparaît absolument noire, avec une couverture d'écume blanche à proximité du rivage. Ce monde monochrome a cependant son charme, même si la fraîcheur du vent nous ramène bientôt à la forêt où nous prenons notre menu de pique-nique habituel (
empanadas et bananes/pommes/clémentines).
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Bien sûr, deux petites taches de couleur en mouvement tranchaient sur la grisaille |
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Black & White... |
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Des vaches paissaient à proximité de la plage, à moitié noyées dans le brouillard |
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Vous connaissez le film Harry dans tous ses états ? Non ? Eh bien, le personnage principal contracte une drôle de maladie psychosomatique qui le rend flou (oui, "flou", pas "fou", hein !). Apparemment j'ai attrapé la même chose... Où alors, je suis l'homme qui valait trois milliards et l'appareil photo à du mal à me suivre ! |
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Visiblement, c'est contagieux, ou Iris a aussi des jambes (et pas seulement une langue) bioniques ! |
Couleur
Le lendemain, à Castro, enfin nous rencontrons une de ces tempêtes de ciel bleu tant espérées ! Du coup, nous consacrons notre après-midi (comme souvent, la matinée était consacrée à l'école) à la découverte de la ville, qui nous a enchantés. En effet, outre son site géographique superbe, la plus grande partie des maisons et des édifices est, comme dans le nord de l'Europe, peinte de couleurs vives, dont le nuancier semble inépuisable. Nous sillonnons donc la ville à pied (ce qui ne récolte pas tous les suffrages chez les filles), et en bateau (ce qui leur plaît bien davantage, étrangement). Nous serons d'ailleurs les seuls passagers de cette petite promenade nautique. Le début de saison a aussi ses avantages...
Les maisons, leurs couleurs, la mer, les collines et les prés sont si photogéniques que nous mitraillons à tout va.
Le jour d'après, pour notre départ, la météo a le bon goût de virer à nouveau au noir et blanc, pour nous éviter le regret de ne pas prolonger notre séjour. Quelle délicatesse !
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Même bien alcoolisés (il faut bien se réchauffer l'hiver), les habitants de Castro auront du mal à se tromper de maison en rentrant chez eux... |
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Le martin-pêcheur est un thème local récurrent semble-t-il... |
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Bon d'accord, quelques nuages s'étaient glissés jusque là, mais juste pour pouvoir utiliser le calme plat de la mer pour obtenir de beaux reflets |
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Nous avons réussi à éviter de mettre dans le cadre les nombreux chiens qui se promènent dans les rues (pas méchants, juste "collants"). Du coup, c'est Iris qui monte la garde. |
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Sous un rayon de soleil, certaines couleurs "pètent" vraiment ! |
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Mais parfois, c'est un peu trop... Je pense que pour trouver le plus mauvais assortiment de teintes, les voisins se sont consultés, ce n'est pas possible autrement ! |
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Des palafitos à marée basse... |
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... et à marée montante ! |
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Jeu d'ondes et de reflets dans le sillage de ce petit bateau de pêche |
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La ville vue depuis la mer. On comprend tout de suite que c'est parfois bien escarpé... |
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Au milieu, notre hôtel (celui avec les panneaux rouges, jaunes et bleus) |
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La cathédrale. Là aussi, pour le choix de la peinture, ils se sont bien lâchés ! |
Les couleurs sont saisissantes !!!!!!! on a l'impression d'un décor planté là pour faire un film ! Que de paysages et de découvertes différents depuis votre départ (bientôt 3 mois) vous avez pu déjà voir et faire. Et nous aussi par la même occasion merci à vous mes Barbarr de me permettre d'y participer depuis mon Ville d'Avray. Je pense que maintenant nous aurons de vos nouvelles lorsque vous serez dans les îles du Pacifique car si l'on regarde votre itinéraire et si vous pouvez le suivre avec exactitude vous vous envolez lundi pour Papeete. Plein de tendresse pour vous quatre.
RépondreSupprimerMerci Janou !
SupprimerEffectivement, l'itinéraire initial reste fiable, et nous nous sommes bien envolés lundi soir, pour un vol sans histoire.
Encore un article sur Valparaiso (ce soir ?), et j'espère d'ici la fin de la semaine mettre sur le blog quelques images de Tahiti.
Juste ce qu'il nous manquait des couleurs ...Plein de couleurs ....Merci ...
RépondreSupprimerBisous du Maugistan .
Etonnant ce contraste Est/Ouest ! Heureusement pour nous (et vous aussi bien sûr !) la fameuse "floupathie" a été fugace ; ç'aurait été bien dommage de passer à côté de cette nouvelle série de super photos. Difficile de choisir celle(s) à faire tirer sur papier.
RépondreSupprimerOn a du soleil rien qu'à regarder toutes ces maisons colorées ; c'est vrai qu'il faut parfois mettre les lunettes de soleil pour atténuer, mais c'est gai au moins ! Savez-vous d'où cela provient ? (j'ai lu que l'île avait été occupée par un Néerlandais mais c'était il y a fort fort longtemps...).
Je vous envoie plein de bisous où que vous soyez (sans doute remontés vers Santiago) et à tout bientôt !
PS : j'ai bien aimé "la langue bionique" du "petit chien collant" !!!!!!!!!! Ne change pas petite Riri !
Je ne connais pas vraiment l'origine de toute ces couleurs dans l'architecture locale. Ca rappelle un peu l'Europe du nord, où l'on semble avoir voulu compenser les intempéries par des habitations très colorées...
SupprimerBises à toi !
Quelle chance vous avez de voir toutes ces couleurs en vrai ! Les gens sont ils aussi gais (et hauts en couleur) que leurs maisons? Ca donne juste envie de faire la meme chose a la maison. (réflexion d'une artiste peintre amateure ...)
RépondreSupprimerj'adore les photos (troubles ou pas) et bien sur le style humoristo-descriptif de Renaud ( j'assume le terme je crois qu'il vient de l'espagnol ?)
On vous embrasse tous les 4
Sylvie (et Michel pour certains commentaires)
En fait de couleurs, on remarque effectivement à Chiloe que le nombre d'habitant de type "Européens" en bien moindre ici que plus au nord, et que bien des visages montrent une ascendance indienne. Il est vrai qu'à Chiloe, les Espagnols, puis les Chiliens, n'ont pas cherché à exterminer les habitants d'origine, comme dans d'autres régions d'Amérique du Sud.
SupprimerOn espère que vous continuerez à prendre plaisir à nous lire.
Bises et à bientôt
Qu'ajouter à tout ces commentaires dithyrambiques ? Continuez comme çà. Bises, on vous attends sur SKYPE...
RépondreSupprimerQue c'est beau tout ça ! couleurs ou pas couleurs ! c'est notre regard à chacun qui y met plein de soleil et d'admiration ! merci du partage que vous nous proposez ... en plus quand on aperçoit les silhouettes agiles et graciles (voire gracieuses) de nos petites chéries !
RépondreSupprimerOn peut espérer que le retour en zone francophone (et même française puisque c'est "une collectivité d'outre-mer appartenant à la République Française, code 987" - Wikipedia) nous permettra de dialoguer ... à moins que votre temps soit trop rempli pour visiter les 118 îles !! Personnellement la vie aux Marquises pendant 25 ans m'a bien convenu ! (n'est-ce pas Muriel ?)
Voilà, j'ai rattrapé mon retard dans votre aventure ! Et bien j'avoue que je vous envie énormément ! :-) Contente de voir que tout se passe bien, que vous vous portez bien et surtout que vous vivez votre aventure et qu'elle vous enchante !! Impatiente de lire la suite et voir tes photos splendides !! bonne route à venir et merci encore de nous faire vivre tout ça !! :-)) Stéphanie Parra Iglesias.
RépondreSupprimerMerci Stéphanie !
SupprimerDe notre côté, on va essayer de ne pas te décevoir dans la suite de ce blog, et de ramener tout plein de conseils utiles sur les pays traversés, au cas où tu aurais envie d'y aller...
C'est vraiment magnifique, il y a pas mieux comme voyage ou comme aventure.
RépondreSupprimerJe pense à vous mes cousines! Cassie
J'étais nulle en géographie...mais çà c'était avant....!!!!Gros bisous à vous tous - Laurence
Je vois que Mumu a repris les boissons alcoolisées pour faire des photos comme ça... Patrick
Salut à vous !
SupprimerNos connaissances progressent aussi de notre côté, tant il y a à voir. J'ai même réussi à imprimer dans ma caboche quelques phrases d'espagnol pour survivre !
On vous embrasse
Vous nous faites voyager. J'adore ces petites maisons colorées Superbes photos! C'est un enchantement .J'attends avec impatience la suite de votre voyage que je suis depuis le début.Je vous embrasse et pense bien à vous.Nadette B.
RépondreSupprimerCa fait plaisir de se savoir suivis par la famille. On va essayer de continuer à prendre quelques photos sympas de temps en temps !
SupprimerBises