Je sais, je sais. J'ai honte, mais j'ai quand même préféré ce titre à "Nous irons à
Valpaaaaraiso, good bye farewell" (après "Santiano", ça ferait un peu recueil de chants de marins, ce blog !). Et puis, c'est quand même un peu moins plat que "les aventures des Barbarr à Valparaiso", non ?
Avant de vous expliquer pourquoi le réseau n'allait pas, parlons tout de même un peu de la ville. Il vous faut savoir dans un premier temps que nous avions recueilli sur elle des avis très partagés, entre les voyageurs croisés sur notre chemin et les blogs de tourdumondistes.
Nous avons quand même réservé une chambre pour 3 nuits dans "la plus vieille auberge de jeunesse de la ville", disaient-ils. Effectivement, cette auberge n'est pas toute jeune, non plus que la demeure qu'elle occupe (plafonds à 4 mètres de hauteur, douche un peu décrépite, isolation phonique "light"). Mais la gentillesse des gérants, le bon petit déjeuner, la présence de petits rien, comme quelques jouets pour enfants, ont fait que nous nous y sommes sentis très bien.
La ville est constituée de deux parties bien différentes. Le port, et quelques rues parallèles au front de mer, concentrent toute l'activité économique et commerciale. Ils sont enserrés par de nombreuses collines, parfois escarpées (nos pieds nous l'ont confirmé), et littéralement recouvertes de tout un bric-à-brac de maisons de toutes tailles et de toutes couleurs. Car là aussi, il y a de la couleur, en particulier dans les très nombreuses peintures murales, de tous les styles, qui ornent les rues. Bref, séjourner un ou deux jours dans cette ville est tout à fait recommandable, pour le touriste moyen que je suis, d'autant que les températures y sont particulièrement agréables, comparées à la chaleur de Santiago et à la fraîcheur de la région des volcans...
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La ville recèle quelques bâtiments de style colonial, parfois assez jolis |
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Le relief bien particulier donne aussi régulièrement de beaux points de vue |
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Un petit port abritait les barcasses destinées aux promenades touristiques, et sans doute aussi à un peu de pêche |
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Petites boîtes, toutes pareilles... Le terminal des porte-container, juste à côté, était impressionnant |
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Exemple de peinture murale (dont ne font pas partie les deux sujets de droite !) |
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Elles prennent parfois des dimensions assez étonnantes |
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Quand je vous disais que ça montait ! |
Bon, et alors, ces aventures ? Ce réseau ?
Eh bien, le réseau en question est Internet, bien sûr, et le réseau des malfaiteurs, un peu plus doués que moi en informatique, capables de pirater nos deux numéros de carte bancaire, à Muriel et à moi ! Le soir de notre arrivée à Valparaiso, nous avons détecté chacun de 3 à 7 retraits d'argent hautement suspects (car réalisés à Aruba, île des Antilles, où nous ne nous trouvions pas !) sur nos relevés de compte. Je précise tout de suite que l'origine du délit n'est même pas lié à notre présence en Amérique du Sud. Non, nous ne nous sommes pas fait "cloner" nos cartes dans un distributeur suspect. Non, un vil commerçant ne s'est pas éclipsé quelques instants avec elles. Nous avons tout bêtement fait un achat en ligne, comme nous aurions pu le faire depuis notre canapé en France. A ce moment-là, les données de nos cartes ont été interceptées par un procédé dont j'ignore tout, et utilisées, je pense, pour fabriquer de fausses cartes.
Ce genre d'évènement peut sembler assez bénin, la loi française protégeant plutôt bien les utilisateurs d'Internet, qui se voient assez facilement remboursés par leur banque. Mais quand vous êtes pour encore 8 mois à des milliers de kilomètres de votre agence bancaire, et que vous devez faire opposition sur vos deux plus importants moyens de paiement, le stress monte d'un cran. Quand en plus, vous êtes à trois jours de vous rendre dans une destination chère, où il faut payer cash (dans certaines petites îles), et que vous n'avez emmené que l'équivalent de 200 euros en liquide, le stress en question monte bien plus haut encore !
Après un bon paquet d'e-mails, et quelques heures de sommeil en moins, notre situation s'est tout de même arrangée, la famille ayant pu nous faire un transfert d'argent par Western Union. Ouf ! Vivement la réception de nos nouvelles cartes, toutefois, pour être tout à fait tranquilles...
Pour couronner le tout, en termes d'aventures, nous avons connu, le dernier soir avant notre départ d'Amérique, notre premier tremblement de terre du voyage. Pas un gros, bien sûr. Juste assez pour faire trembler un peu nos postérieurs, assis sur un fauteuil, et faire vibrer les vitres... Mais cela fait quand même tout drôle, surtout pour les filles (nous avions, Muriel et moi, déjà vécu ce genre de chose lors d'un voyage au Japon en 2008) ! Il a fallu ensuite parler tectonique des plaques avec Iris...
Voilà toutes nos mésaventures : pas de quoi fouetter un chat, quand on y pense. Notre nouveau décor, avec vue sur Papeete et Moorea, a lui aussi bien contribué à booster notre moral ! Je vous en reparle d'ici quelques jours, promis.
A bientôt
Renaud