Ça y est. Il est là, il est frais : notre dernier article sur la Polynésie !
Lieu : Maupiti, 1200 habitants, latitude 16°S, donc un soleil très haut dans le ciel à l'approche du solstice (ça tape !)
Durée : 5 jours
Température de l'air : 28°C le jour (à l'ombre...), 26°C la nuit
Température de l'eau : au feeling, un bon 27°C (prouvé par une immersion totale et facile de Muriel...)
Temps : pas mal de soleil, un peu de nuages, et quelques averses tropicales pour se rafraîchir
Caractéristiques de l'environnement : lagon de teinte variable (blanc à bleu profond en passant par toutes les nuances de turquoise), plage de sable blanc, cocotiers, relief montagneux couvert d'une végétation luxuriante, nombreuses fleurs, et mangues qui nous tombent littéralement dans les bras, ou presque...
Vous l'aurez compris à la lecture des précédents articles, la Polynésie, c'est pas facile tous les jours, surtout lorsque l'on est en vacances ! D'autant que nous nous étions réservé le plus dur pour la fin : Maupiti, couramment décrite comme une petite Bora-Bora, le flot de touristes en moins. Et c'est vrai : on en a vraiment, vraiment bavé... d'admiration devant la beauté des paysages.
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En route vers Maupiti : Tupai, le célèbre atoll en forme de coeur |
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En approche sur Maupiti : on sent déjà qu'on n'a pas fini de pousser des "Waou !" |
A la descente de l'avion, histoire de se mettre tout de suite dans l'ambiance, le transfert se fait par bateau (l'aérodrome est sur un
motu, et non sur l'île principale). On accoste, et Sandra, qui tient avec son mari Kété la pension Tereia, nous accueille en bonne et due forme, c'est-à-dire avec colliers de fleurs pour tout le monde. Nous faisons également la connaissance de Pierre et de Birgit, un couple belge très sympathique, avec qui nous nous partagerons les trois chambres que compte la pension. Comme les commerces de l'île sont peu nombreux, la plupart des hébergements proposent uniquement la formule demi-pension. Le soir, ce sera donc les pieds sous la table, à savourer la délicieuse, et copieuse, cuisine de Sandra. Quand je vous disais que c'était dur !
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Rien que pour cette photo-là, croyez-moi, le tour du monde, ça vaut le coup ! |
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Iris et moi, entourés d'un bande de joyeux enfants du coin, avec qui nous avons passé pas mal de temps à jouer dans l'eau |
Dès le deuxième jour, on attaque sec, avec balade en bateau, snorkelling, et pique-nique sur un
motu. J'en retiens deux moments fabuleux. Le premier : la baignade avec des raies mantas (dont tous les guides m'avait affirmé qu'elles n'étaient plus présentes après le mois d'octobre). Ces spécimens-là avaient beau être de taille assez modeste (très difficile à évaluer, mais je dirais de l'ordre de 2,50 m d'envergure), observer ces animaux évoluant majestueusement à 3-4 mètres juste en dessous de vous est absolument magique. Quand en plus elles se tournent et vous apparaissent quasiment de face avec leur gueule grande ouverte, difficile de ne pas ressentir des frissons (de plaisir) partout.
Le second souvenir mémorable sera celui du pique-nique. Au menu : pain de coco, fruit de l'arbre à pain, poisson grillé, salade de poisson cru au lait de coco, et... langoustes ! Le tout à 10 mètres de la plage...
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Alors, c'est pas un vrai sourire qui fait plaisir à voir, ça ? |
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Comme à Raiatea, certaines raies (plus petites que les mantas !), ont bien repéré que lorsque des bateaux s'arrêtaient, elles finissaient par se retrouver avec un poisson dans le bec. D'ailleurs, Norah détient à ce jour le titre d'unique représentante de la famille à s'être fait mordre par une raie (qui avait confondu poisson et doigts) ! | |
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Ce n'est pas demain la veille que je reverrai autant de langoustes sur la grille de mon barbecue... |
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Depuis le début de notre séjour en Polynésie, je regrettais de n'avoir pas investi dans un appareil photo étanche. Heureusement, Pierre en avait un, et m'a très gentiment donné une copie de ses clichés. Voici donc un aperçu des fonds marins, à commencer par une des raies mantas que nous avons admirées. |
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Certains coraux avaient de ces couleurs... |
Le lendemain, unique exploit "sportif" de ce séjour : nous sommes montés au sommet de l'île (un modeste 380 m), en ayant laissé les filles derrière nous à la pension. Heureusement, car vu la pente du sentier, à certains endroits, j'imagine difficilement comment elles auraient pu passer, du moins sans susciter des sueurs froides chez leurs parents. Nous avons d'ailleurs très longuement profité du panorama, n'ayant guère envie de nous attaquer tout de suite à la redescente... Celle-ci se conclut par deux belles glissades sur les fesses pour votre serviteur, et une quasi-chute pour Muriel. Au final, pas trop cabossés quand même, nous rentrons heureux à la pension.
Les deux jours suivants furent consacrés à un peu d'école (quand même !), et à quelques bains à la plage de Tereia. Depuis cette plage, une marche dans 50 cm à 1 mètre d'eau, sur une distance de 600 m environ, nous a permis d'aller jusque sur le
motu d'en face, où nous nous sommes retrouvés quasi seuls au monde...
A la fin de chaque journée, notre rituel comportait une observation systématique du coucher du soleil, juste avant de rentrer pour le dîner.
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Vue de l'île depuis le motu, avec trois Barbarr à l'eau |
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Cinq soirs à Maupiti, cinq couchers de soleil. On ne s'en lasse (vraiment) pas ! |
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La veille du départ : balade culturelle autour de l'île, dans le pick-up de la pension |
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Visite de la maison de Aki, un personnage original qui, lorsqu'il ne chante pas, ou n'extrait pas le monoï des noix de coco, construit progressivement une maison qu'il enjolive de sculptures et de blocs de corail. |
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Maupiti était aussi un paradis pour les "bernards-marmites", comme dit Iris, de toutes les tailles, avec ici l'un des plus gros spécimens que nous avons pu voir |
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Le jour du départ, bel atterrissage de l'ATR 42 sur la piste de Maupiti, qui fait quand même moins de 1000 m. Il paraît que lorsque le vent est insuffisant, l'avion ne peut emporter la totalité des bagages... |
Unique (petit) regret : le club de plongée de l'île, suite à une avarie sur son bateau, avait trouvé que c'était le bon moment pour prendre un mois de vacances. Je suis un peu mal placé pour le leur reprocher...
Après une dernière nuit à Tahiti (nous remercions très sincèrement Florence et Jean-Noël pour nous avoir hébergé cette nuit-là, et montré la "place aux roulottes" de Papeete), au cours de laquelle nous n'avons semble-t-il toujours pas attrapé le chikungunya, nous avons donc quitté la Polynésie.
Personnellement, je suis parti le cœur léger : ces îles avaient été à la hauteur de ce que nous attendions d'elles. Couleurs, chaleur, mer, poissons, je repartais avec en tête, et sur mon disque dur, tout ce dont j'avais rêvé. Et en plus, le hasard nous avait, presque, évité de subir les pluies parfois diluviennes de la saison humide.
Promis, on fera tout pour revenir dans quelques années !
A bientôt
Renaud