Suite à notre expérience de quasi-Robinsons dans les îles Togian (si l'on excepte la nécessité de pêcher nous-même notre nourriture, ou celle d'avoir à construire une cabane), nous retrouver dans la grande ville de Manado ne nous laissera pas un souvenir ébloui.
Bien que l'île de Bunaken, et ses dizaines de clubs de plongée, nous ai tendu les bras à quelques kilomètres de là, cela nous est un peu apparu comme une redite de ce que nous venions de vivre. Aussi, histoire de varier les plaisirs, nous décidâmes de nous rendre dans le village de Batu Putih, à l'entrée du parc de Tangkoko. Vous pouvez vérifier, ces lieux existent bel et bien et ne sortent pas de mon imagination fertile. Le parc, donc, est une étendue de forêt tropicale qui abrite certaines espèces animales endémiques à la région. Nous levant avant l'aube, et bravant les intempéries, nous avons ainsi observé des tarsiers (impossibles à trouver sans l'aide de nos guides), des calaos (pas facile non plus), et des macaques (là, il aurait fallu être aveugles pour les rater : ils étaient des dizaines en bordure de la plage !)
Les multiples embarcations de pêcheurs de la plage de Batu Putih... |
...et, moins banal, ses cochons ! |
Dans la jungle, nous nous embusquons pour traquer les calaos. Top camouflage ! Plus sérieusement, ces parapluies improvisés nous ont quelque peu protégés sous les averses. |
Le fameux tarsier, un primate de 10 cm environ, aux yeux immenses et aux longues pattes. |
Sur le sable, rencontre entre Iris et un macaque, pas plus impressionné que cela ! |
Initiation à l'ukulélé pour les filles ! |
Deux jours après, toujours poursuivis par la scoumoune, c'est sous un ciel bien gris et de nombreuses averses que nous faisons une petite excursion dans la région, avant de revenir prendre notre avion à Manado. Outre une toute petite montée sur un volcan noyé dans les nuages, nous visiterons ainsi un marché, disons, un peu spécial. La viande, sans la moindre espèce de procédé de réfrigération (!) était disposée sur les étals : pièces de porc encore couverte de poils, chauve-souris, python, mais aussi chats et chiens ! Ce genre de vision, associée à l'odeur que vous pouvez imaginer, ne nous a pas franchement mis à l'aise...
Vous prendrez bien un peu de chauve-souris, non ? |
Attention, ailes vendues séparément. |
La section "fruits et légumes" nous a un peu reposés après la boucherie ! |
Certains fruits tropicaux sont particulièrement balaises ! |
Laissant donc Sulawesi derrière nous, nous nous envolâmes pour Surabaya, sur Java. Echaudés par nos expériences de Makassar et de Manado, nous prîmes directement un cap au Sud, pour gagner la ville de Malang, forte de "seulement" 1 million d'habitants environ. Toutefois, et malgré une circulation pas beaucoup plus fluide qu'ailleurs, Malang présente des avantages incomparables : une relative fraîcheur (27°C seulement), une densité de verdure nettement plus élevée que dans les villes précédentes, et une absence presque complète d'odeurs d’égouts dans la rue ! Trop bien !
Un quartier de Malang assez excentré, où l'accent est mis sur la verdure et, une fois n'est pas coutume en Indonésie, la gestion des déchets ! |
Grâce à un professeur d'anglais, rencontré à l'hôtel, et à la gérante d'une pension, où nous avons acheté une excursion vers le Bromo voisin (un magnifique volcan dont je vous reparle après), nous avons, beaucoup plus que partout ailleurs, pu rencontrer les gens du cru.
Le premier nous a ainsi fait rencontrer ses élèves lors des cours du soir qu'il organise, nous a invité chez lui, nous a permis de venir à la mosquée (il est aussi imam à ses heures perdues) et nous a enfin fait visité une école technique de la région. Evidemment, je vous laisse imaginer le succès d'Iris lors de ces rencontres, elle qui reçoit déjà régulièrement des demandes de photos dans la rue...
Avec la seconde, nous nous sommes rendus à une "kermesse" organisée par un club dont je ne suis pas sûr de bien avoir saisi le genre, et dont les adhérents faisaient ce jour-là des randonnées dans la campagne (je devrais presque dire "la montagne" tant il n'y avait rien de plat !) Quelle joie de se retrouver hors de la ville, et de pouvoir refaire un peu d'exercice !
Iris pose à côté de l'une des plus jeunes élèves du cours d'anglais. La plus âgée (7 ans) n'est pas la plus grande ! |
Dans le centre de Malang, et à condition de ne pas trop regarder à ses pieds, et de ne pas prêter attention au vacarme de la circulation, on a aussi de belle vues |
Contre-jour presque parfait pour la grande mosquée de Malang. Tant pis, on n'aura pas le courage d'affronter la longue marche dans les rues pour y revenir à un autre moment ! |
Le marché aux oiseaux, où sont proposés les volatiles les plus variés... |
... jusqu'aux plus improbables, comme ces poussins peinturlurés ! C'est d'un goût... |
Les chouettes, en plein jour, avaient un regard un peu ensommeillé... |
Marche dans la campagne. J'étais seul sur la "longue" boucle (10 km), tandis que les filles prenaient la "moyenne" (5 km). Elles ont bien fait : j'ai réussi à me paumer trois fois ! |
Du coup, vers la fin, ça me paraissait effectivement un peu "LONG" ! |
Pendant ce temps, les filles, arrivées bien avant moi, ont eu l'honneur de rejoindre le podium de la manifestation, et de danser avec la popstar locale ! |
Quant à l'excursion au volcan elle-même, elle nous a laissé un souvenir mitigé. Il semble que depuis quelques années, les autorités javanaises ont décidé de tirer le plus grand profit possible des sites les plus célèbres de l'île, dont le Bromo fait partie. Ainsi, non contentes de faire payer un ticket d'entrée substantiel dans le parc qui comprend le volcan, elles ont décidé que, sur certaines routes du moins, il était "obligatoire" de prendre des Jeep, louées à prix d'or. Après de longues parlementations entre notre guide et les gardiens du parc, il nous a été possible d'éviter la Jeep... moyennant un détour de 80 km pour rejoindre un tronçon où elle n'était pas imposée ! Bilan : 9 heures de route aller-retour pour rejoindre le volcan (distant à vol d'oiseau de quelques dizaines de kilomètres à peine de Malang !) pour 3 heures sur place...
Par contre, reconnaissons-le, la vue est magnifique ! Elle rappelle par certains côtés le massif du piton de la Fournaise, à la Réunion. Nous avons cependant, pour la première fois, gravi la pente d'un volcan, sinon en pleine éruption, du moins assez actif pour émettre, avec un grondement continuel, d'énormes colonnes de vapeur depuis son cratère. Impressionnant !
Arrivés, essoufflés, en haut de l'escalier, la récompense était immédiate ! |
Walking on the moon... |
A présent, nous nous apprêtons à partir vers l'Ouest, en train (une première lors de ce voyage), pour rejoindre Jogjakarta (ou Yogyakarta, je ne sais jamais...), qui sera l'objet du prochain article.
Je vous dis donc à bientôt, et merci pour vos messages !
Renaud
Des cochons sur une plage, sûr qu'on ne voit pas ça à La Paracou ! quoi que, il doit bien y avoir quelques sangliers le soir... En tout cas, pas de singe, du moins pas ceux-là...
RépondreSupprimerSinon, géniale la "photo aux parapluies", celle du marché aux légumes (vous comprenez pourquoi je suis végétarienne... Et que font-ils avec les ailes de chauve-souris ?) et bien sûr mention spéciale pour les 2 adorables petites minettes...
Côté paysages, magnifique balade pédestre ; quant au volcan, la montée est effectivement largement récompensée par la vue et l'ambiance...
Encore de bien beaux moments que vous nous faites partager là...
1000 bisous les Barbarr et à tout bientôt !
J'ai oublié, j'adore le titre de ce nouveau chapitre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerEncore un passage à la version 1.1 en raison de quelques phautes, mais aussi de l'oubli d'une photo. Et quelle photo !
RépondreSupprimerCette JAVA-là s'appelle "désirée" tellement elle était attendue ! Mais nous sommes récompensés de notre patience . encore de magnifiques paysages, des rencontres incongrues et surtout des contacts avec les autochtones qui vont surement laisser des souvenirs aux filles et aux parents aussi !
RépondreSupprimerbisous
Papy/Mamie Napolitains à nouveau (voir épisode de octobre 2014)
Ils ont encore tout dit..Paysages fantastiques, et petites filles splendides. Bien sûr que c'est vrai et que celà nous donne une autre idée, plus précise, de ces îles. Et pour cela nous ne vous remercierons jamais assez (y compris des petites filles).
RépondreSupprimerJe vous embrasse tous les quatre et , comme d'autres, je compte désormais les jours pour le faire de manière moins virtuelle.
Re-bises
Ha ha! Je passe commande pour un poussin rose ! Quoique la petite chouette est bien mignonne aussi... Incroyable encore ce que vous nous faites partager, de belles découvertes, de jolies rencontres mais une question reste en suspend: quel gout peut avoir la chauve-souris grillée ?!!?
RépondreSupprimerBises à vous 4
De retour des Sables c'est avec toujours une joie immense que je découvre ce nouvel épisode.Heureusement qu'il y avait le marché aux fruits et légumes car l'étal de boucherie, bien que n'ayant pas l'odeur et heureusement, ne m'a pas vraiment pas tentée ...... Quant au macaque si il n'est pas impressionné par la présence d'Iris cette dernière ne le semble pas plus.
RépondreSupprimerNous avons évoqué aux Sables votre long voyage et votre prochain retour avec Papy Jean-Claude qui attend ce moment avec une impatience non dissimulée et je le comprends..... Plein de tendresse pour vous quatre
Hummm les chauves souris !! Elles sont énormes.
RépondreSupprimerBientôt le Japon :)
La bise à vous.
Célia (pas de Japan pour nous cette année :( .. on essaye l'année prochaine)