dimanche 28 juin 2015

Pas de yoga à Yogya



Alors là, ce titre, il doit bien remporter la palme du jeu de mot le plus pourri du blog ! Ça doit être la fatigue... Tant pis, je le garde.


Pour la dernière partie de notre séjour indonésien, notre dévolu s'est jeté sur Jogjakarta (Yogyakarta ? Ici, ils mélangent allègrement les deux...) Cette grande ville touristique a en effet quelques atouts : la proximité de deux des plus beaux temples indonésiens, celle, plus relative, du plus actif des volcans du pays, et de quelques jolies plages. Elle est de surcroît bien desservie par le chemin de fer et compte de nombreux hébergements. Et oui, il est possible d'y prendre des cours de yoga.Et non, nous n'en avons pas pris...



Pour nous y rendre, nous avons opté pour le train pour la première fois depuis... le Brésil ! Quel confort, après les bus de Sulawesi ! Des paysages de Java qui défilent sous nos yeux, nous retiendrons ces immenses étendues de rizières, bordées de cocotiers et de bananiers, avec en toile de fond, presque toujours, un ou deux volcans. En fait, lorsque l'on consulte la carte, on s'aperçoit que seule une poignée d'entre eux sont vraiment "touristiques" et bien documentés dans notre guide. Il y a sûrement encore beaucoup de potentiel dans les massifs les moins connus, mais pour cela, il faudrait bien plus de temps que nous n'en avons.

A Jogja même, nous n'avons visité que le palais du sultan et le "Palais d'eau", qui ne nous ont pas fait forte impression. Dans le premier, bien entretenu (car, sachez-le, il existe toujours un sultan en fonction !), quelques bâtiments jolis, à défaut d'être impressionnants. Un musée, également, qui expose un certain nombre d'objets personnels du sultan, des galeries de portraits, une ou deux chaises à porteur... Rien de bien mémorable à mes yeux. Qui plus est, avec le Ramadan, les représentations quotidiennes de danse ou de musique étaient suspendues. Quant au "Palais d'eau", il s'agit des anciens jardins du sultan. Seuls les thermes, assez jolis quoique maintenant fort décrépits, subsistent. Les immenses jardins ont quant à eux disparu, envahis par un dédale de ruelles et d'innombrables maisonnettes...

A la nuit tombée, les voitures à pédales les plus branchées sont à Jogja !
Les instruments de gamelan, la musique traditionnelle. Presque uniquement des percussions au rythme assez lancinant... pour une oreille peu avertie comme la mienne !

L'entrée du palais du sultan

A l'intérieur, dans le musée, une paire de chaussettes ayant appartenu au sultan Hamengkubuwono IX : un moment fort dans tout tour du monde qui se respecte !

Malgré un état parfois délabré, le Palais d'eau garde quelques belles constructions...

...et deux bassins assez jolis vus de loin !


Par contre, nous avons réellement admiré le temple de Borobudur, bouddhiste, et plus encore, celui de Prambanan, hindouiste. Quoique le prix n'ait plus rien à voir avec le niveau de vie du pays (20$ par personne !), il faut reconnaître que ces temples vieux de plus de mille ans, colossaux, ornés de multiples bas-reliefs, valent le détour. Le Ramadan aura cette fois joué en notre faveur, en limitant le nombre de touristes locaux (même si, grâce à nos collègues touristes occidentaux, nous étions loin d'être seuls). Après la visite de Prambanan, nous avons aussi cassé la tirelire pour assister à une représentation nocturne du ballet du Ramayana : avec le temple illuminé en toile de fond, c'était splendide ! Et intéressant, puisque j'ignorais tout de cette œuvre mythique de l'hindouisme. Malgré quelques difficultés à assimiler les noms des innombrables personnages, je crois que Norah et Iris ont également apprécié.

Prambanan et ses temples, dédiés aux principales divinités hindoues. 47 m de haut pour le temple principal, celui de Shiva. Impressionnant !

Parfois, il fallait des trésors de patience pour prendre un cliché sans trop de monde dessus. Ici, le parfait exemple de la photo prise après avoir craqué en attendant que le charmant australien/français/allemand (rayez les mentions inutiles) qui pose sur l'escalier veuille bien bouger un peu...

Les magnifiques sculptures ornant les bases des différents temples

Les danseuses du ballet du Ramayana

Les singes, dont les armées viennent en aide à Rama

Les héros : Rama et Shinta, une histoire d'amour bien compliquée !

Les danseuses avaient même une suppléante !
(Iris était allée sur scène se faire photographier après la représentation)

A Borobudur, on a un peu mieux réussi à éviter la foule, sur les photos du moins... Chacune de ces "cloches" renferme une statue de Bouddha.

Les Barbarr en sarong (jupe traditionnelle)

Superbes bas-reliefs sur le temple de Mendut, à proximité de Borobudur

Nous avons également fait un détour par les flancs du volcan Merapi, un peu plus frais, afin de nous lancer dans la longue randonnée (6 heures normalement, mais pour nous, avec les filles, ce sera 8 !) qui mène à un beau point de vue sur le volcan lui-même. Lever à 4h00 du matin : dur ! Sur notre chemin, forêt (parfois dense !), ruines des villages détruits lors de la grosse éruption de 2010 (quelques centaines de morts tout de même...) et cheminement dans le couloir de lave formé lors de cet évènement. Notre guide, très sympa, a su trouver quelques activités amusantes, histoire de détourner l'attention des filles de leur fatigue : tatouages à base de fougères, flèches à partir de grandes herbes... Au retour, après quelques brèves vues sur le Merapi, drapé dans ses nuages, nous serons heureux de trouver un déjeuner tout prêt (même s'il avait un peu refroidi : on nous attendait à l'hôtel un peu plus tôt !) et de faire une bonne sieste...
Une petite escapade à l'opposé du volcan, vers la côte, nous a permis de retrouver l'Océan Indien. Après quinze jours dans l'intérieur des terres, les jolies criques du littoral sud de Java m'ont bien plu, même si la force des vagues interdit la baignade, sauf dans les anses les plus abritées.

Nous descendons dans la faille laissée par la coulée de lave. Quelques sueurs froides en raison des pierres volcaniques instables et du sable qui s'effondre sous nos pas !

Une des meilleures vues du Merapi que nous avons eues ce jour-là. Le lendemain, comme il se doit, le temps était parfaitement dégagé. Grrr !

Au moins aussi impressionnante par la taille que ses consœurs australiennes, cette araignée est comestible, et appréciée des populations locales. Je n'ai pas eu l'occasion de goûter...


J'ai aussi réussi à traîner toute la famille jusqu'au musée de l'armée de l'air indonésienne, dont j'avais tout juste découvert l'opportune présence à Jogjakarta. Il a fallu insister un peu (énormément !) pour convaincre les filles que ce musée valait le détour, mais au final, j'ai l'impression que cela les a plutôt intéressées. Certes, ce n'est pas le musée du Bourget, mais sa collection était considérablement plus riche que je ne l'aurais cru. Il faut dire que l'Indonésie, au cours de sa courte histoire, a connu divers changements politiques qui l'ont conduit à se rapprocher tantôt de l'Occident, tantôt du bloc de l'Est. On trouve donc, en plus des avions japonais récupérés à l'issue de la seconde guerre mondiale, des aéronefs américains, soviétiques, anglais, français, néerlandais... Un paradis pour moi !

Un Tupolev Tu-16 "Badger" avec ses missiles AS-1 ! Avouez qu'il y a tout de même de quoi tomber en pâmoison, non ?
Ah bon. Tant pis, il n'y a que moi, alors...

Beaucoup plus classique, le "Mustang"

Equipage 100% féminin pour ce C-47

Vu de l'extérieur, ça a de l'allure, non ?


A Jogja, nous avons aussi eu le plaisir de revoir Fanny et Martin ("Fafa" et "Mart", pour Iris). Après l'Argentine et la Nouvelle-Zélande, nos tours du monde se sont croisés pour la troisième fois, sur trois continents ! Cette fois, nous avons pu passer plus de deux jours ensemble, et c'est avec eux que nous nous sommes rendus à Borobudur, puis sur la côte. Quatre mois après notre dernière rencontre, nous avions quantité de choses à échanger, et la gestion du temps de parole, le premier soir avec eux, a été un peu compliquée... Rendez-vous est pris pour finir de se raconter nos voyages après le retour en France !

Retrouvailles sur les pentes du Merapi


A présent, nous avons rejoint Jakarta, toujours par le train, d'où nous prendrons demain l'avion pour le Japon. Dernière ligne droite, en somme, avant le retour, qui se précise de plus en plus. Nous avons même acheté nos billets SNCF depuis Paris (au triple du tarif indonésien !).

"Bye, bye, Indonesia !"
semble dire Iris qui avait rejoint une bande de grands garçons en pleine partie de ballon, sur la plage de Baron


Prochain article depuis le pays du soleil levant, dans quelques jours (allez, comptez une bonne semaine !)

A bientôt


Renaud

mardi 23 juin 2015

Océanie, second bilan d'étape

En jetant un regard dans le rétroviseur, je m'aperçois que nous avons carrément omis d'écrire notre second rapport d'étape (un par continent !), lorsque nous avons quitté Darwin il y a déjà presque deux mois de cela. Il est grand temps que je rattrape ici cet oubli, en espérant que ma vieille mémoire (la quarantaine approche !) ne me fera pas défaut après tout ce temps...

Budget :

Alors là, pas de surprise, l'Océanie nous aura coûté entre un peu et beaucoup plus cher que l'Amérique du Sud.
En tête de classement, et de très loin, la Polynésie, où nous avons joyeusement explosé le budget quotidien moyen fixé pour ce tour du monde. L'hébergement est certes un peu cher, même si nous avons parfois trouvé des tarifs très raisonnables, comme à Moorea. Mais ce sont avant tout les transports intérieurs (vols d'Air Tahiti), qui auront grevé notre budget. On peut y ajouter aussi, bien sûr, mon idée saugrenue de passer mon premier niveau de plongée, même si, il faut le noter, les tarifs n'étaient pas supérieurs à ceux pratiqués en métropole.
Australie et Nouvelle-Zélande sont des destinations réputées onéreuses. C'est pourquoi nous avions opté pour le camping, plus économique. Effectivement, il nous a fallu surveiller de près les prix dans les supermarchés, et surtout faire presque totalement une croix sur les activités du genre sortie en mer, tour d'avion, parcs d'attraction... et même certaines visites de musées. En procédant de la sorte, nous avons pu rester dans nos limites, assez confortablement pour la Nouvelle-Zélande, de façon beaucoup plus serrée pour l'Australie. Plusieurs explications à cela : 1) en partageant les frais avec Jean-Claude et Huguette, qui nous avait rejoints pendant trois semaines en NZ, nous avons sans doute réalisé quelques économies; 2) en raison des distances à parcourir, et du type de carburant (essence en Australie, gazole en NZ), le budget "essence" a été plus lourd côté kangourou que kiwi; 3) La location du camping-car elle-même s'est avérée 20% plus chère en Australie, en partie parce que nous n'avions pas, contrairement à la Nouvelle-Zélande, réservé un an en avance.

Au final, et grâce au coût plus modéré de la vie en Amérique du Sud, nous avons abordé l'Asie un peu en-dessous de notre plafond. Ouf !

Transports :

Changement radical de mode de transport par rapport à l'Amérique du Sud. En Polynésie, nous avons, lorsque la taille de l'île le justifiait (Tahiti, Moorea, Raiatea), loué une voiture, au moins pour une journée. Rien de bien difficile, l'état des routes étant tout à fait correct, et les distances peu importantes.

En Nouvelle-Zélande et en Australie, vous l'avez compris, ce sont ces bons vieux Toyota Hiace qui ont constitué à la fois notre moyen de transport et notre hébergement. C'était là une première pour nous, et nous en garderons un très bon souvenir. Quelle impression de liberté de pouvoir parcourir à sa guise ces grands espaces ! Et sans le stress de la conduite en Europe, en raison d'une densité de trafic très basse (sauf dans les grandes agglomérations !) et de la "coolitude" des conducteurs. La boîte de vitesse automatique, que l'on trouve presque sur tous les véhicules, apporte aussi un certain confort : c'est ça de moins à penser ! Bien sûr, il y eut quelques moments un peu "chauds" lors de l'adaptation à la conduite à gauche, de l'éclatement de notre pneu sur l'autoroute, à peine sortis d'Auckland, ou du "boum" contre une barrière, lors d'une manœuvre, en cherchant désespérément la pédale de frein alors qu'une tong traîtresse avait glissé du pied !
On l'a vu dans la rubrique "Budget", l'essence a représenté une dépense importante. Le prix du litre est assez bas dans les régions peuplées (moins de 1 euro), mais il grimpe vite dans les coins plus reculés, lorsque les stations services se retrouvent séparées de 150 ou 200 km ! Et puis, forcément, avec une conso de 10 litres au 100 (version Diesel), ou 13 litres (version essence), il fallait faire le plein souvent...

Argent :

En Polynésie, nous n'avions pas prêté attention, avant notre départ, au fait que les plafonds de retrait et de paiement par carte sont nettement plus bas qu'en métropole. Et comme la vie y est un peu plus chère...
Comme, de toute façon, nous n'avions à l'époque pour ainsi dire plus de cartes bancaires (souvenez-vous de l'épisode des cartes piratées), nous avons payé beaucoup de choses en liquide, grâce au soutien de notre "base arrière" et à Western Union !

En Australie, et plus encore en Nouvelle-Zélande, il est bien rare de ne pouvoir payer par carte, même dans les régions les plus reculées. C'est quand même pratique de ne pas avoir à chercher partout un distributeur, ni de garder constamment un œil sur l'épaisseur des liasses de billets en stock !

Nourriture :

Dans ces contrées, pas plus de risques sanitaires à craindre qu'en Europe, évidemment. La Polynésie fut l'occasion de goûter quelques spécialités succulentes (ah, le poisson cru au lait de coco !), tout en retrouvant certains produits "bien de chez nous", souvent au prix fort !

On ne peut pas dire qu'un voyage en Australie ou en Nouvelle-Zélande se justifie pleinement du point de vue gastronomique. Certes, c'était sympa de retrouver là-bas du "fish&chips", par exemple, juste avant de se rappeler que ça n'est pas si bon que ça, surtout quand c'est gorgé d'huile de friture ! Il faut dire aussi que nous n'avions guère les moyens de nous payer des restaurants haut de gamme, tout juste quelques salades et sandwichs dans les cafés... Nos meilleurs souvenirs culinaires dans ces contrées seront ceux des restaurants asiatiques (indiens, thaïs...), au rapport qualité-prix imbattable !


Santé :

Nous ne nous attendions pas à des difficultés particulières en Polynésie, et nous avons donc appris avec un peu d'inquiétude que sévissait là-bas une épidémie de chikungunya. On a donc investi dans les répulsifs, mais cela restait tout de même un motif de préoccupation, car il n'est jamais possible d'éviter 100% des piqûres. Heureusement, nous sommes passés à travers les gouttes (on l'aurait eu mauvaise de passer la moitié de notre séjour sur place au lit !)

En Nouvelle-Zélande, c'est bien simple, il n'existe à peu près aucune espèce dangereuse pour l'homme ! On peut donc randonner le cœur léger, même au plus profond des forêts... Attention toutefois, je n'ai pas dit qu'il n'y avait aucune espèce "embêtante". Les sandflies peuvent vous gâcher une soirée comme les pires des moustiques !
Pour l'Australie, c'est assez différent : la liste des araignées, scorpions, serpents, reptiles, méduses, poissons à éviter est longue comme le bras, et on ne peut s'empêcher d'y penser de temps à autre, lors des balades dans le "bush", ou en sortant du camping-car de nuit pour aller aux toilettes ! Mais comme pour les agressions au Brésil, et même encore davantage, le danger perçu est bien supérieur au danger réel. C'est tout juste si nous croiserons la route d'un serpent et de quelques araignées, qui chercheront à nous fuir plutôt qu'à nous causer le moindre mal. Quant aux crocodiles, ils resteront désespérément absents de notre parcours...

Sécurité :

Pas de problème particulier en Polynésie, surtout hors de Papeete. La Nouvelle-Zélande est probablement dans le Top 3 des pays les plus sûrs de la planète, et l'Australie ne doit pas être loin derrière !

Langues :

Je ne compte plus les fois où Norah et Iris nous ont déclaré : "La Polynésie, c'est super, et en plus on parle français !" Mes filles ne sont décidément pas de futures spécialistes des langues étrangères...

Je redoutais un peu l'accent des Kiwis et des Australiens. Il est vrai que chez certaines personnes, c'est assez compliqué de comprendre quelque chose, mais dans l'ensemble, on s'en sortait plutôt bien, je trouve.

Hébergements :

En Polynésie, nous avons navigué entre location d'appartement ou de bungalow à Tahiti et à Moorea, et petites pensions à Raiatea et Maupiti. Les tarifs nous ont semblé élevés à Tahiti, mais un peu moins ailleurs.

Si nous avons eu la chance de trouver un appartement bon marché à louer à Auckland, ce ne fut pas le cas à Sydney. Même sans être dans l'hypercentre, il a fallut débourser près de 100 € par nuit. Cela restait cependant préférable à l'hôtel (70 € pour une chambre très spartiate à Melbourne, et même 120 € le long d'une rocade entre Perth et son aéroport...)
Du coup, le camping s'est imposé, et nous avons alterné entre sites gratuits ou pas cher, et camping mieux équipés (courant électrique, douches avec eau chaude, et parfois piscine !) Amusant, car nous passions ainsi assez régulièrement de sites "routards", avec une majorité de jeunes couples en campervan, à des campings plutôt orientés "retraités", ou "familles" en période de vacances. Les tarifs de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie pour ces campings sont assez voisins. Par contre, les campings australiens étaient souvent un peu moins bien équipés, en particulier en termes de cuisine, qui se résumait souvent à des barbecues mis à disposition.
Ne souhaitant pas courir de risque, nous ne nous arrêtions que dans des sites gratuits explicitement autorisés pour le camping (ou décrits comme tels dans les applications que nous avions téléchargées avec la liste des campings). Ils sont souvent plus nombreux en Australie, surtout pour les camping-cars non-autonomes (comprendre : sans toilettes), qu'en Nouvelle-Zélande, bien que cela varie beaucoup d'une ville à l'autre. Parfois, il nous a ainsi été possible de stationner sur un parking gratuit en bord de mer, en pleine ville, avec toutes les commodités à proximité (toilettes, jeux pour enfants, barbecue gratuit !)

Sites préférés :

Ils sont nombreux :
  • Polynésie : partout ! mais en particulier Moorea et son lagoonarium et Maupiti avec sa petite plage
  • Nouvelle-Zélande : Rawene, dans le Nord, les volcans du Tongariro, Milford Sound, le Mont Cook, la péninsule de Fairbanks et la région de Wanaka
  • Australie : Le Jervis Park, le Wilson Promontory Park, Le Karijini Park, le Litchfield Park, Broome

Sites où l'on n'est pas allés mais on le regrette (programme d'un prochain tour du monde ?) :

  • En Polynésie : la prequ'île de Tahiti Iti, les Marquises, les îles Australes, les Tuamotu
  • En Nouvelle-Zélande : le Coromandel (loupé à cause de notre incident de pneu... Et de la tempête !), le cap Reinga (extrême Nord), de nombreuses "Great Walks" (belles randonnées de plusieurs jours)
  • En Australie : la barrière de corail, Brisbane, Uluru, les Kimberleys

Ecole :

Après un gros "reboot", nous avons repris le programme de CM1 pour Norah avec les supports disponibles sur le site de "l'Académie en ligne", beaucoup plus fouillés que le livre que nous avions pris avec nous. Nous nous concentrons toujours beaucoup sur le français et les maths, tout en complétant avec des leçons d'histoire-géo et de sciences qui tournent souvent à la discussion à bâtons rompus. Quant à l'Anglais, il y a du progrès, grâce à l'étude d'une version "light" de Robinson Crusoe que nous avait prêtée les institutrices.
Du côté d'Iris, nous naviguons à l'aveuglette. Le nouveau cahier "niveau grande section" que nous avions acheté à Tahiti a été terminé aussi vite que le premier. Du coup, nous inventons quelques activités (mots croisés, petits problèmes de maths) pour maintenir les acquis. En assistant aux leçons pour sa sœur, Iris a aussi appris bien des choses hors programme pour elle : les atomes, l'histoire, l'électricité, la lumière... Elle a aussi bien commencé le déchiffrage des mots (j'espère qu'elle ne s'embêtera pas trop l'an prochain !)

Bagages et équipement emporté :

Notre équipement s'use peu à peu, surtout au niveau des vêtements. Il a ainsi fallu remplacer slips, chaussettes, T-shirts, et parfois pantalons pour les filles. Norah fait également une grande consommation de tongs ! Côté électronique, notre appareil photo commence aussi à être fatigué, avec un stabilisateur d'images qui souffre de Parkinson et des plantages toutes les 30 secondes. Il faut dire aussi qu'il a connu plusieurs chutes au cours de notre périple...
Dernier investissement en date : une tondeuse pour pallier au faible nombre de salons de coiffures dans certains recoins de l'Australie !
Heureusement, nous avons pu, à Tahiti, en Nouvelle-Zélande, puis après notre arrivée en Indonésie, donner à de généreux bienfaiteurs certains livres et  souvenirs, qui ont ainsi déjà été rapatriés en France et n'encombrent plus nos sacs...



Dernier bilan à venir : celui de la fin, lorsque nous rentrerons dans maintenant moins d'un mois !!

A bientôt


Renaud

mardi 16 juin 2015

Sur un air de Java



Suite à notre expérience de quasi-Robinsons dans les îles Togian (si l'on excepte la nécessité de pêcher nous-même notre nourriture, ou celle d'avoir à construire une cabane), nous retrouver dans la grande ville de Manado ne nous laissera pas un souvenir ébloui.
Bien que l'île de Bunaken, et ses dizaines de clubs de plongée, nous ai tendu les bras à quelques kilomètres de là, cela nous est un peu apparu comme une redite de ce que nous venions de vivre. Aussi, histoire de varier les plaisirs, nous décidâmes de nous rendre dans le village de Batu Putih, à l'entrée du parc de Tangkoko. Vous pouvez vérifier, ces lieux existent bel et bien et ne sortent pas de mon imagination fertile. Le parc, donc, est une étendue de forêt tropicale qui abrite certaines espèces animales endémiques à la région. Nous levant avant l'aube, et bravant les intempéries, nous avons ainsi observé des tarsiers (impossibles à trouver sans l'aide de nos guides), des calaos (pas facile non plus), et des macaques (là, il aurait fallu être aveugles pour les rater : ils étaient des dizaines en bordure de la plage !)

Les multiples embarcations de pêcheurs de la plage de Batu Putih...





...et, moins banal, ses cochons !

Dans la jungle, nous nous embusquons pour traquer les calaos. Top camouflage !
Plus sérieusement, ces parapluies improvisés nous ont quelque peu protégés sous les averses.

Le fameux tarsier, un primate de 10 cm environ, aux yeux immenses et aux longues pattes.

Sur le sable, rencontre entre Iris et un macaque, pas plus impressionné que cela !


Initiation à l'ukulélé pour les filles !


Deux jours après, toujours poursuivis par la scoumoune, c'est sous un ciel bien gris et de nombreuses averses que nous faisons une petite excursion dans la région, avant de revenir prendre notre avion à Manado. Outre une toute petite montée sur un volcan noyé dans les nuages, nous visiterons ainsi un marché, disons, un peu spécial. La viande, sans la moindre espèce de procédé de réfrigération (!) était disposée sur les étals : pièces de porc encore couverte de poils, chauve-souris, python, mais aussi chats et chiens ! Ce genre de vision, associée à l'odeur que vous pouvez imaginer, ne nous a pas franchement mis à l'aise...

Vous prendrez bien un peu de chauve-souris, non ?

Attention, ailes vendues séparément.

La section "fruits et légumes" nous a un peu reposés après la boucherie !

Certains fruits tropicaux sont particulièrement balaises !

Laissant donc Sulawesi derrière nous, nous nous envolâmes pour Surabaya, sur Java. Echaudés par nos expériences de Makassar et de Manado, nous prîmes directement un cap au Sud, pour gagner la ville de Malang, forte de "seulement" 1 million d'habitants environ. Toutefois, et malgré une circulation pas beaucoup plus fluide qu'ailleurs, Malang présente des avantages incomparables : une relative fraîcheur (27°C seulement), une densité de verdure nettement plus élevée que dans les villes précédentes, et une absence presque complète d'odeurs d’égouts dans la rue ! Trop bien !

Un quartier de Malang assez excentré, où l'accent est mis sur la verdure et, une fois n'est pas coutume en Indonésie, la gestion des déchets !

Grâce à un professeur d'anglais, rencontré à l'hôtel, et à la gérante d'une pension, où nous avons acheté une excursion vers le Bromo voisin (un magnifique volcan dont je vous reparle après), nous avons, beaucoup plus que partout ailleurs, pu rencontrer les gens du cru.
Le premier nous a ainsi fait rencontrer ses élèves lors des cours du soir qu'il organise, nous a invité chez lui, nous a permis de venir à la mosquée (il est aussi imam à ses heures perdues) et nous a enfin fait visité une école technique de la région. Evidemment, je vous laisse imaginer le succès d'Iris lors de ces rencontres, elle qui reçoit déjà régulièrement des demandes de photos dans la rue...
Avec la seconde, nous nous sommes rendus à une "kermesse" organisée par un club dont je ne suis pas sûr de bien avoir saisi le genre, et dont les adhérents faisaient ce jour-là des randonnées dans la campagne (je devrais presque dire "la montagne" tant il n'y avait rien de plat !) Quelle joie de se retrouver hors de la ville, et de pouvoir refaire un peu d'exercice !

Iris pose à côté de l'une des plus jeunes élèves du cours d'anglais. La plus âgée (7 ans) n'est pas la plus grande !

Dans le centre de Malang, et à condition de ne pas trop regarder à ses pieds, et de ne pas prêter attention au vacarme de la circulation, on a aussi de belle vues

Contre-jour presque parfait pour la grande mosquée de Malang. Tant pis, on n'aura pas le courage d'affronter la longue marche dans les rues pour y revenir à un autre moment !

Le marché aux oiseaux, où sont proposés les volatiles les plus variés...

... jusqu'aux plus improbables, comme ces poussins peinturlurés ! C'est d'un goût...

Les chouettes, en plein jour, avaient un regard un peu ensommeillé...

Marche dans la campagne. J'étais seul sur la "longue" boucle (10 km), tandis que les filles prenaient la "moyenne" (5 km). Elles ont bien fait : j'ai réussi à me paumer trois fois !

Du coup, vers la fin, ça me paraissait effectivement un peu "LONG" !

Pendant ce temps, les filles, arrivées bien avant moi, ont eu l'honneur de rejoindre le podium de la manifestation, et de danser avec la popstar locale !

Quant à l'excursion au volcan elle-même, elle nous a laissé un souvenir mitigé. Il semble que depuis quelques années, les autorités javanaises ont décidé de tirer le plus grand profit possible des sites les plus célèbres de l'île, dont le Bromo fait partie. Ainsi, non contentes de faire payer un ticket d'entrée substantiel dans le parc qui comprend le volcan, elles ont décidé que, sur certaines routes du moins, il était "obligatoire" de prendre des Jeep, louées à prix d'or. Après de longues parlementations entre notre guide et les gardiens du parc, il nous a été possible d'éviter la Jeep... moyennant un détour de 80 km pour rejoindre un tronçon où elle n'était pas imposée ! Bilan : 9 heures de route aller-retour pour rejoindre le volcan (distant à vol d'oiseau de quelques dizaines de kilomètres à peine de Malang !) pour 3 heures sur place...

Par contre, reconnaissons-le, la vue est magnifique ! Elle rappelle par certains côtés le massif du piton de la Fournaise, à la Réunion. Nous avons cependant, pour la première fois, gravi la pente d'un volcan, sinon en pleine éruption, du moins assez actif pour émettre, avec un grondement continuel, d'énormes colonnes de vapeur depuis son cratère. Impressionnant !

Arrivés, essoufflés, en haut de l'escalier, la récompense était immédiate !


Walking on the moon...


A présent, nous nous apprêtons à partir vers l'Ouest, en train (une première lors de ce voyage), pour rejoindre Jogjakarta (ou Yogyakarta, je ne sais jamais...), qui sera l'objet du prochain article.

Je vous dis donc à bientôt, et merci pour vos messages !


Renaud