Nous avons quitté depuis deux jours la capitale argentine. Comme d'habitude, j'ai du mal à écrire en temps réel nos aventures, mais j'ai quelques jours de différé...
Buenos Aires, donc, fut une étape importante, par sa durée (1 semaine entière) plus que par la quantité d'activités ou de visites effectuées. Sans doute éprouvions-nous le besoin de nos poser un peu après les semaines d'itinérance précédentes. Cela nous a permis de recharger nos batteries, de faire convenablement l'école aux filles, de publier quelques nouveautés sur le blog, bref, de prendre un peu le temps...
Alors, que retenons-nous de la capitale ?
Tout d'abord, que, même si c'est écrit dans tous les guides, c'est fou ce que cette ville peut donner le sentiment de se trouver dans une capitale européenne. La température y a contribué, bien sûr, avec des maximales flirtant tout juste avec les 20°C (on n'avait plus l'habitude !), mais l'ambiance nous a paru tout à fait comparable à Paris : métro, monuments, musées, trains de banlieue...
Ensuite, nous avons aussi mis à profit notre temps pour améliorer notre espagnol (dans mon cas, la marge de progression était énorme, me direz-vous...), ou plutôt notre argentin. Forcément, l'accent local n'est pas celui des manuels de castillan. On remarque par exemple une curieuse absence à l'oreille des "s" du pluriel,mais aussi un "ll" qui se prononce comme un "sh" plutôt que comme un "ly-". [frutisha] au lieu de [frutillya], comme certains se sont amusés à nous le faire remarquer, cela ne sonne pas franchement pareil... Et j'ai l'impression de faire tache lorsque je sors d'un magasin en disant un "Adios !" plutôt que "Ciao !"
Nous avons également profité de la nourriture argentine (si, si, c'est important aussi, la nourriture, pour le bien-être du voyageur !), selon nous assez nettement meilleure qu'au Brésil. La viande est incontestablement trois crans au-desssus, et c'est un plaisir que de se voir servir salade verte et tomates en lieu et place des "patatas fritas" (je n'aurais pas cru écrire cette phrase un jour...)
Et au niveau des visites ? Eh bien, nous nous sommes évidemment promenés dans la ville, et avons admiré de l'extérieur certains monuments.
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La Plaza de Mayo, l'une des principales concentrations de monuments historiques. Même le ciel s'était mis aux couleurs de Paris ! |
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Quelques surprises architecturales sympathiques en levant la tête. |
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L'ancien port, reconverti en port de plaisance et en promenade, avec certains des plus beaux immeubles de bureaux de la ville, et quelques bateaux-musées |
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Spéciale dédicace : la salle des machines de la frégate "Sarmiento", datant de 1897... |
Nous avons aussi fait une visite au cimetière de Recoleta, véritable "ville des morts" avec ses rues et ses avenues, tout au long desquels sont érigés mausolées et chapelles, rivalisant pour la plupart dans le m'as-tu-vu (il s'agit du cimetière de l'élite argentine).
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L'une des avenues du cimetière de Recoleta |
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Simple et de bon goût, comme devait l'être le défunt, certainement... |
Pour les filles, et aussi un peu pour nous, nous sommes allés au "musée des sciences participatif". Autrement dit, sur une surface d'exposition relativement modeste se trouvent pratiquement toutes les expériences imaginables pour expliquer les principes de la mécanique, de l'acoustique, de l'électricité, de la mécanique des fluides, de l'optique, des mathématiques ou de l'électro-magnétisme. Vraiment passionnant, mais je suis sceptique quant au savoir qu'en retirent les enfants. La plupart se contentaient en effet, comme Iris, de passer d'une expérience à une autre pour voir si quelque chose d'amusant se passait, avant de courir à la suivante, sans accorder beaucoup d'importance à l'explication du phénomène. Pour ma part, après 3 heures d'efforts pour traduire les explications en espagnol, de triturage de cerveau pour me rappeler certains de mes cours de physique, et d'exposition à un niveau sonore de 100 dB (le public était plutôt jeune...), j'avais un bon début de migraine !
Nous avons arpenté la rue "Cambio", autrement dit la rue Florida, où sont répartis, tous les 10 mètres (sans exagérer) des "changeurs de devises" clandestins. Arrivé au bout de la rue, on n'en peut plus des "Cambio, cambio ! Dolaress ! Eouross! Cambio, cambio, cambio !"
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Selfie des Barbarr (mais où sont-ils ?) dans une magnifique galerie commerciale donnant sur l'avenue "Cambio !" |
Nous avons aussi abusé des parcs (vous avez déjà vu les photos du jardin japonais), situés à 10 minutes de notre appartement.
Enfin, une petite excursion ferroviaire et nautique nous a amené dans le delta de Tigre, une petite ville en bordure d'agglomération. Là, l'ambiance change radicalement, car, juste à l'extérieur de la ville s'étend un labyrinthe de canaux, navigables ou non, dont les berges sont intégralement bordées de petites propriétés, chacune avec son ponton et son bateau, tous les déplacements se faisant sur l'eau.
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Une maison typique du delta, avec son ponton |
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Le bateau-livreur, ou bateau-magasin |
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Le bateau-poubelle... |
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... et même le bateau pelleteuse ! |
Prochainement, nous vous donnerons des nouvelles des Barbarr au pays des baleines (ça fait un peu Hergé, comme annonce, je sais...)
Renaud