Top End : voici le nom de la région où s'achève notre escapade au pays des kangourous. C'est la plus au Nord du Territoire, juste en face de l'Indonésie et du Timor. Ici, on est bien loin des déserts d'Alice Springs, où il nous faudra aller un jour, en mode 4x4, pour pousser un cran plus loin l'aventure.
Le Top comprend grossièrement la région de Darwin, la capitale aux airs de calme bourgade de province, y compris le parc de Litchfield, aux somptueuses cascades, où je vous avais laissés la dernière fois, et la terre d'Arnhem, immense territoire aborigène, peuplé paraît-il de... 17 000 habitants environ ! Entre les deux, le parc de Kakadu, qui s'étend sur plus de 150 km, où nous nous sommes rendus pour la dernière semaine de notre errance australienne.
Très schématiquement, ce parc est composé de grandes étendues de marais, où la mer se mêle aux eaux des pluies torrentielles qui tombent pendant le "Wet", et d'escarpements rocheux, pas très hauts, qui ont constitué pendant des dizaines de millénaires des abris pour les peuples aborigènes. Vu le climat de la région, une grande partie des sites ferme jusqu'en mai ou en juin, pour laisser le temps à l'eau de s'écouler, et aux hommes de refaire les routes. Pour leur laisser le temps aussi de "gérer" la population de crocodiles, histoire de ne faire courir qu'un risque "acceptable" aux touristes.
C'est donc avec un peu d'appréhension que nous parcourons les 250 km qui sépare le Litchfield de Jabiru, la seule ville située au milieu du Kakadu. Pas l'appréhension de se faire dévorer par des reptiles géants (quoique), mais plutôt celle de faire toute cette route pour pas grand-chose. Nous sommes bien vite rassurés : la moitié des sites sont ouverts, même si beaucoup des balades à proximité des rivières ou des lacs (billabongs), restent inaccessibles, les rangers n'ayant pas encore fait le ménage dans la population de sauriens (sans les abîmer bien sûr, les crocodiles étant protégés).
Nous nous rendîmes donc successivement à Ubirr puis à Nourlangie, dont les rochers abritent certains des plus beaux exemples de "rock art" (comprendre "peinture rupestre", pas "reprise des hits d'Elvis en plein air") aborigène. Les rochers eux-mêmes, et les panoramas qu'ils offrent, sont de toute beauté, ce qui ne gâte rien !
L'East Alligator River, qui marque la "frontière" avec l'Arnhem Land (pour se rendre de l'autre côté, il faut un permis). Malgré son nom, pas un croco en vue : snif ! |
Petite promenade à l'ombre des rochers |
Sous mon chapeau, la plus intrépide exploratrice de l'équipe |
La série "les Barbarr à Ubirr, effet soleil couchant" :
La série "les Barbarr à Nourlangie, pas d'effet particulier" :
Pour les deux derniers jours, retour à la civilisation (que nous n'avions pas vraiment quittée, puisque les "bush camps" où nous avions passé les nuits étaient dotés de douches chaudes : quel luxe en pleine nature !) Nous avons visité l'agréable Darwin, par une chaleur devenue plus supportable que ce que nous avions connu vers Broome. Musée du Territoire du Nord, piscine à vagues en front de mer (avec les crocodiles, les méduses et les serpents marins, les locaux ne sont pas très "bains de mer", et ont préféré construire une piscine...), et petit musée de l'aviation (sur mon idée, est-il besoin de le préciser ?) nous ont occupés lors de ces journées.
Nous avons eu beau scruter partout, c'est au musée que nous vîmes notre seul vrai crocodile (empaillé !) |
A côté de la piscine à vagues, la "douche à cloche" (mais non, je ne parle pas de mes filles !) |
Norah et le train d'atterrissage d'un B-52 : la belle et la bête ! |
Enfin, après une matinée de rangement et de nettoyage (c'est qu'on en accumule de la poussière en 50 jours et 9100 km !), nous avons rendu notre fier camping-car, à peine cabossé ! Un chapitre de notre voyage se termine...
A bientôt, et un grand merci pour vos commentaires !
Renaud