Changement d'ambiance... Depuis que nous avons quitté Perth, nos précieux visas indonésiens en poche, l'Australie pointe le bout de son nez. L'Australie, la "vraie" (comprendre : celle dont j'avais les images en tête). Celle à la terre rouge, aux longues plages, aux routes interminables, à l'être humain rare, au soleil omniprésent. Celle qui devrait nous accompagner tout au long de ces milliers de kilomètres qui nous séparent encore de notre destination. Nous en avons enfin eu un avant-goût le long de cette "Coral Coast" (ne pas confondre avec la grande barrière), façade Ouest du continent.
Ah, qu'ils nous avaient manqué, ces couchers de soleil sur la mer ! Pas moyen de résister à l'envie de prendre une photo toute les minutes en regardant notre étoile plonger vers l'Océan Indien..., même au bout du quatrième d'affilée ! Rassurez-vous, je ne publierai ici qu'un best-of de ces clichés.
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Cervantes, un de nos premiers couchers de soleil sur la mer depuis longtemps... |
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...avec plein de nuages, ce qui faisait un ciel superbe ! |
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Un peu plus au nord, même océan, même heure... |
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Wouuuuaaa [bâillement]...
Alors d'accord, c'est pas original, et on a le même chez nous, mais c'est mon blog, et donc j'y mets ce qui me plaît ! |
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Les paysages sont devenus plus secs, les routes bien moins nombreuses et plus droites. Régulièrement, tout au long de la côte que nous avons longée jusqu'ici, nous avons été récompensés des kilomètres parcourus par des vues spectaculaires. Immenses dunes, plages de sable blanc et eau turquoise, falaises érodées par la mer, gorges creusées par les rivières, rocher (et arbres) façonnés par le vent... Le "waouh !" tourne à plein, ces temps-ci. Nous nous souviendrons de Cervantes, aux nombreuses rues ibériques (par le nom, pas pas le style architectural !), et de ses Pinnacles, de Geraldton (30 000 habitants, la plus grande ville d'ici à Darwin...), de Kalbarri et de ses pélicans.
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La piste australienne typique : rouge et droite ! |
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Dans un lac salé peu profond, nous avons observé ces stromatolites (formation rocheuse créée par des cyanobactéries, celles-là même qui constituent l'une des plus anciennes formes de vie et qui ont donné à la terre l'oxygène de son atmosphère, excusez du peu).
Vous vous en fichez ? Je comprends... |
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Ah le sable blanc, la mer bleue... |
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Les mouettes, alignées comme à la parade (le sergent instructeur n'a pas l'air commode), ont un petit quelque chose d'étranger, non ? |
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Près de Cervantes, les Pinnacles, un genre de Carnac baroque, où des formes de pierre hautes de 1 à 2 mètres ont émergé du sable, voici quelques centaines d'années. |
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Les Fab' Four devant les rochers (on notera ma touche espiègle et primesautière...) |
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Sur fond de dunes, dans la lumière du soir... |
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Le soleil couchant colorait ces étranges formes, au milieu desquelles serpentait une petite piste que nous avons suivie avec notre valeureux camping-car ! |
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Un peu au sud de Geraldton, les vents ont tendance à souffler beaucoup, et du même côté, d'où un effet amusant sur la végétation locale... |
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...qui parfois exagère tout de même un peu ! |
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Les reines du pneu ! |
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A Geraldton, ces Rubik's Cubes faisaient office de cabines de plage |
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Expo pour les enfants au musée local : les pirates, même si l'on est bien loin des Caraïbes...
Elle ne vous fait pas peur, le petite teigneuse ? Vous devriez, pourtant... |
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Deux jolis exemples de fresques, toujours à Geraldton |
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Plus au nord, en approchant de Kalbarri, la côte majestueuse offre de multiples points de vue |
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Un petit panoramique, pour restituer l'impression d'espace... On ne s'écrase pas les pieds avec les voisins : souvent, il n'y en a pas ! |
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N'écoutant que mon courage, je me suis lancé dans l'exploration de canyons d'une profondeur quasi-insondable. Quasi. |
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Le gala, perroquet gris derrière, rose devant. Sympa, mais comme tous ses congénères, il cause ! |
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A Kalbarri a lieu chaque matin une séance de nourrissage de pélicans. Celui-ci avait un peu de mal car il s'était fiché deux hameçons dans la patte gauche. Mais il a vaillamment sauté à cloche-pied jusqu'au seau de poissons ! |
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De face, le pélican, comme bien des oiseaux, ne respire pas l'intelligence... |
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Mais quand on le voit à côté de quelques mouettes, pour donner l'échelle, il en impose, non ? |
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Les Barbarr au complet devant la Nature Window |
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Ces rochers découpés valaient vraiment le détour, malgré quelques petits nuages (je sais, je râle souvent à propos de la météo. Et pas que...) |
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La Murchison River, qui a creusé ces gorges dans des roches de près de 500 millions d'années. On se sent bien peu de chose... |
Seule petite nuisance, depuis deux jours : les mouches. Argh !!!! Ces petites mouches sont apparues en nombre très récemment, suite au passage du dernier cyclone, il y a 15 jours. Elles sont parfaitement inoffensives (Muriel me souffle que quand même, des fois, elles piquent...), à un petit détail près.
Elles rendent fou. Vraiment.
Vous connaissez pourtant mon calme olympien, dont je ne me dépars que dans les circonstances les plus extrêmes, ou presque (et cessez donc cette moue ironique, ou je me dépars dans l'instant, non mais !). Mais imaginez : vous sortez de votre voiture, le soleil tape, et une mouche vient tourner autour de vous. Pas grave, jusque là. Puis elle se pose sur votre joue, et vous l'écartez d'un revers de la mains. Trente secondes plus tard, vous vous trouvez ainsi en train de faire des moulinets pour déloger d'innombrables escadrilles d'insectes, qui prennent un malin plaisir à se coller partout (front, oreilles, yeux, lèvres...) Et vous devenez fou, tout simplement.
Après une journée à moitié gâchée par leur faute, alors que nous nous étions rendus à des points de vue splendides sur le littoral, nous avons fini par trouver la parade : le filet anti-moustique individuel. Certes, le porter vous rend immédiatement ridicule, et le contact du filet sur le visage est presque aussi désagréable que celui des mouches. Mais au moins, c'est vous qui vous l'imposez, et vous ne risquez pas à chaque seconde d'en prendre une dans l'oeil. Psychologiquement, donc, c'est une nécessité.
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Sur Iris, et avec un paysage grandiose en arrière-plan, la moustiquaire passe assez bien... |
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...sur moi, je me demande si le filet n'est pas à l’origine d'un léger effet comique ! Je vous laisse juger... |
Certains, comme notre aînée, ont une autre méthode : rester cloîtré dans le camping-car. C'est efficace jusqu'à un certain point seulement, puisque les trois autres Barbarr persistent à sortir profiter des paysages, et ouvrent et referment continuellement la porte, ce qui permet à pas mal d'insectes de s'infiltrer... Mais il faut dire aussi que le goût de notre grande fille pour la lecture semble se développer, et contribue donc aussi à lui faire préférer notre "sweet home" aux perturbations du monde extérieur. Nous n'allons pas trop la décourager de cette saine occupation, après avoir si longtemps appelé cet engouement de nos vœux !
L'accès à Internet se fait plus aléatoire, mais j'essaierai de tenir le rythme pour la publication de ces articles. Merci aux courageux, habitués ou occasionnels, qui prennent la plume (le clavier) pour nous adresser un petit message d'encouragement.
A bientôt,
Renaud